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vendredi, 22 janvier 2010

Les séries 90 (suite) : cases-horaires et séries de qualité

Avant d'évoquer, un peu, les années 2000, nouveau retour sur les années 90, qui méritaient que j'y revienne après avoir parlé davantage la dernière fois des années 80.
Quand je repense aux séries 90, plusieurs phénomènes ont permis l'émergence de ma sériephilie, c'est-à-dire une véritbale passion pour l'univers des séries TV.


Les années 90 : Mes plus belles cases-horaires

En tout premier, des cases-horaires clés. Car à l'époque, la folie et le déferlement des coffrets DVD n'a pas encore commencé. A l'époque, donc, les séries TV se regardent encore pour moi à la TV, en guettant les diffusions et en s'en réjouissant. Pour commencer, la case-horaire du dimanche soir à 19h00 sur M6. Case-horaire culte, c'est elle qui vit débuter les séries X-Files et Stargate SG-1, avant que n'y soit consacrées les rediffusions en boucle de Sydney Fox l'aventurière. Toujours sur M6, le mardi soir, à 20h50, sur toujours M6, fut consacré à la diffusion de séries de super-héros : Highlander, Flash, Loïs & Clark...
M6 encore, la semaine, nous avions droit à 2 séries entre 18h00 et 20h.
Le dimanche soir, Urgences fit les belles soirées de septembre et octobre, avec le rendez-vous attendu de la nouvelle saison, pendant plusieurs années.
Puis, le samedi soir fut consacré à la diffusion de la série X-Files, qui, devant son succès immence, ne pouvait rester cantonner à la case-horaire du dimanche. Lancement des Samedis Fantastiques, donc, puis de la Trilogie du Samedi. Ah, le bonheur intense d'attendre religieusement le nouvel épisode de Buffy diffusé...
Une autre case-horaire d'importance également (pour moi, j'entends) : le vendredi soir vers 22h30. Dans cette case-horaire d'M6, ont été difusées : Mission : Impossible, 20 ans après, et Le Caméléon (avant qu'il ne rejoigne, gagné par son succès, les samedis soirs, ouvrant la Trilogie du Samedi. Entre autres
Avec, dans les deux cas, mon alliée, ma fidèle alliée : une télévision noir & blanc achetée d'occasion, pratique car facilement déplaçable ou transportable. Installée dans la cuine ou la chambre.
Le samedi vers midi et le dimanche vers midi, une série-culte sur M6 : Mariés, deux enfants, nous faisant partager le quotidien de l'atroce famille Bundy, sales et méchants, mais tellement hilarants.
Le samedi après-midi, pluie de série sur M6, avec une après midi consacrée aux séries. Et la diffusion atendue elle aussi de Xena et Hercules, dont j'adorais suivre les épisodes sur TF1.
Sur F2, une case-horaire improbable : la nuit de jeudi à vendredi, vers une heure du matin. Un horaire consacré à Nikita, et aux Sopranos, dont j'enregistrais les épisodes quand j'y pensais.
Les grandes vacances, c'est-à-dire les mois de juillet et août : Canal+ choisit de diffuser en semain vers 12h40 de grandes séries : Nowhere Man / L' Homme de Nulle part, série paranoïaque hommage au Prisonnier, et Earth Final Conflict / Invasion Planète Terre, remarquable dans sa première saison, avant de perdre peu à peu en intérêt et qualité, hélas...
Autre époque, autres pratiques de sériephiles, donc... Une attention soutenue apportée aux diffusions des séries en hertzien, accompagnée de...


Les années 90 : Les phénomènes annexes de la naissance d'une passion

Deux séries auront véritablement marqué ma sériephilie d'une trace indélébile : le magazine Génération Séries, dont le premier numéro acheté avait été un numéro consacré à Highlander et Loïs & Clark. Un magazine particulièrement onéreux, malgré sa très grande qualité, dont le prix allait toutefois baisser afin de pouvoir être vendu en presse, ne se trouvant jusqu' à présent que dans les librairies.
Et puis X-Files, véritable phénomène commercial, dont on ne compte plus les couvertures, magazines consacrés et les.. livres en librairie, les premiers à proposer des guides des épisodes.
Si je ne suis pas collectionneur dans l'âme, je ne pus m'empêcher d'acheter plusieurs de ces ouvrages, bien sûr. Car là où je ne peux pas résister, c'est sur les ouvrages consacrés à une série. Cela tombait bien, ceux-ci commençaient à apparaître : X-Files, Ally McBeal, Buffy, virent sortir leur guide officiel que je possède encore.

A l'époque, les rediffusions jusqu' à l'excès étaient déjà très présentes, mais le passionné que je suis, dès l'achat de son premier magnétoscope, se mit à acheter beaucoup de K7 vierges pour enregistrer ses séries cultes, garder les épisodes. Tout cela, avant...


Les années 2000 : la folie des DVDs

Aux VHS, support magnétique détériorable avec le temps, succéda les DVDs : qualité d' image et de son incomparable, et surtout... Le plaisir incroyable de redécouvrir ses séries préférées en VOSTF. A l'époque, la VF ne génait pas le moins du monde, mais la lassitude d'entendre toujours les mêmes voix d'un personnage à l'autre, finalement, les mêmes comédiens de doublage prêtant leur voix à diverses séries, la déception des changements de voix française d'un acteur, tout cela me conduisit peu à peu à regarder en VOSTF, certaines séries que je jugeait pas terrible regagnant d'ailleurs en intérêt : Babylon 5, Farscape,... Les DVDs furent l'occasion de découvrir de grandes séries pas diffusées, disponibles uniquement par ce moyen, de découvrir les censures, la "véritable" série, sa qualité cachée par un doublage peu inspiré et réussi...
Difficile une fois avoir pris à la VOSTF de revenir en arrière, pour quelque série que ce soit, quelle que soit son époque.
Les DVDs furent une formidable innovation pour le sériephile que j'étais : pouvoir posséder, conserver ses séries fétiches dans de splendides coffrets possédant des bonus, ou pas. Se constituer ses PROPRES cases-horaires, sans plus devoir compter sur le bon vouloir des chaînes, les diffusions aléatoires, les rediffusions à foison, de plus en plus rares pour certaines séries, ce qui est bien normal.
Et devant l'horreur actuelle des programmes TV, de plus en plus asséchés en terme de séries, ne proposant que les mêmes séries, des policiers (quel que soit l'angle d'attaque choisi pour gagner une originalité de surface), ou des séries dramatiques fédératrices, des teen-shows inoffensifs....

Bref, plus du tout de diversité, de foisonnement, et un abandon progressif de la télévision, malheureusement...

mardi, 19 janvier 2010

Sériephile de longue date, je vous disais...

Derrière le mystère se cache l'homme, derrière l'homme se cachent les souvenirs...

Une note un peu spéciale est publiée ici, qui correspond à la définition classique du Blog comme équivalent d'un journal intime, où l'on se livre aux lecteurs potentiels du monde entier.
Tout comme Nephthys l'avait proposé une fois, j'ai pensé qu'il serait intéressant de proposer ici une note parlant de mon parcours sériephilique. Un retour vers le passé, morceaux choisis puisés dans mon histoire, avant de revenir au présent.

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Les Séries classiques, d' une génération à l' autre...

Ma mère est née dans les années 50, les premières séries que j' ai suivies, je les ai connues à travers elle, qui m'en parlait, et qui furent multi-rediffusées depuis. 3 grandes séries classiques ressortent, c'est sans conteste Les Mystères de l' Ouest, Chapeau Melon & Bottes de Cuir, et Le Prisonnier. Des séries ayant en commun de plonger dans différents genres, dont L' espionnage, à la base (les héros de ces séries sont des agents secrets, et n'oublions pas que nous sommes à l'époque en pleine guerre froide, et que James Bond vit au cinéma ses premières aventures), matiné de Fantastique ou de S-F. Avec en plus le Western pour Les Mystères de l' Ouest. L' espionnage seul doit-il s'accompagner d'un autre genre pour devenir spectaculaire ? Ou le genre est-il à la base si mal cernable qu' il invite d' autres genres à le rejoindre ?
Ces séries sont en tout cas des séries qu' on ne cesse de voir et de revoir, avec à chaque fois le plus grand bonheur. Manquent à l' appel, Mission : Impossible et Star Trek, découvertes bien plus tard (ces quelques dernières années), et que je ne regardais pas, par manque de diffusions.

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Les années 70 : connais pas ! M'intéresse pas !!

Passons très vite sur cette décennie, faite de séries majoritairement policières. Peu de séries de cette décennie sont parvenues jusqu' à moi. Donc...


Les années 80 : la télévision comme réservoir à série. Triomphe de la S-F, et des justiciers hors-la-loi.

1) La S-F fut parmi nous. Je me souviens dans ma prime jeunesse de bon nombre de séries S-F parvenues jusqu' à nous, et diffusées à la TV : V, Battlestar GALACTICA (déjà culte pour moi à l' époque. Je suivais les aventures d' Apollo et Starbuck avec un de ces plaisirs !), La Planète des Singes, Buck Rogers (par contre, je me souviens juste des personnages, pas des intrigues !), Cosmos 1999 (effrayé par les monstres), la diffusion de Star Trek sur la 5 (trop jeune pour la suivre à l' époque), Au-delà du réel et La Quatrième Dimension (dans l' émission La Une est à Vous), et même... Docteur Who, période Tom Baker (le 3ème Docteur je crois), diffusé le samedi tôt le matin, avec déjà les Daleks.
2) La dernière chance, au dernier moment. Dans les années 80, sont apparus un nombre incroyable de séries mettant en scène des policiers (le sombre Rick Hunter, série que je trouvais très "noire" à l' époque), et à côté d' eux, de nombreux justiciers en marge de la loi : l' Agence Tous Risques, le polyvalent MacGyver (au concept incroyable finalement, mais qu' importe), le cascadeur / chasseur de primes Colt Seaver (L' homme qui tombe à Pic), le nain génial surnommé "le magicien"), le détective privé Magnum (inégalable Tom Selleck. Quelle tristesse de le voir s'ennuyer dans la dernière saison de Las Vegas !), aidés parfois de super-véhicules : K2000 (alias Knight Rider en VO), Supercopter (alias Airwolf en VO), Tonnerre Mécanique (alias Street Hawk en VO). Les services secrets ou même autorités reconnues devaient être bien imcompétentes ou corrompues, pour que l' on doive faire appel à autant de renforts !

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Bref, des séries, on en a mangé, dans les séries 80. Beaucoup d' épisodes, de séries, souvent regardées en famille, avec une absence totale en général de ce qui fera tout le sel des séries modernes, une conception entièrement différente de cet art.
Et, avec le recul et la possibilité de les revoir en VO, le fait de réaliser que les séries étaient aseptisées, tronquées, "censurées" : ce qui dérangeait dans les dialogues n'était pas traduit, de même que les références à certaines réalités contextuelles (comme la guerre du Viet-nam) ou certaines réalités sociales (comme la drogue. Par exemple, comme dans L' Agence Tous Risques, quand le paquet d' héroïne était bien visible, cette ligne de dialogue : " je suis pas sûr que ce soit de la farine. " on en saura pas plus, sans besoin d' en dire trop).
Et pour cause, puisque les séries étaient destinées à être diffusées la majeure partie du temps le week-end (samedi et dimanche), en pleine après-midi.

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Les années 90 : Les séries opèrent un virage aux frontières du réel - Les années perdues de ma jeunesse !

Pour les années 90, émergence de la chaîne M6. récemment apparue. Et là, apparition de séries remarquables, notables, multi-rediffusées, mais toujours regardées. Flash, Robocop, Highlander, Code Quantum, Relic Hunter (alias Sydney Fox) Loïs & Clark, Le Caméléon, Sliders, séries remarquables avec comme point commun d' explorant chacune différents registres, et avec comme thème principal le rapport au temps, au passé, au futur... Je les ais toutes suivies, du début à la fin, sans aucun regret, sans jamais qu' elles me lassent.

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Et puis c'est la décennie où le boom des séries a eu lieu : Les Sopranos, Oz, Buffy, X-Files, Friends, Urgences, Charmed, Stargate Sg-1, etc... (oui, Nephie, c'est vrai, Sex & the City, je l' oubliais... ) séries remarquables ayant marqué un véritable tournant dans la façon même de concevoir les séries, chacunes héritière de tout un genre, tout en réinventant ce genre, et étant suivies d' autres séries exploitant leur succès. Ces séries ont développé de nouvelles façons de raconter les histoires, en plus de développer tout un vocabulaire (lié à des pratiques) propre au genre : hook / séquence pré-générique, cliffhanger, season finale, season premiere, cross-overs... Tout cela n'avait aucune importance, auparavant, cela en a, désormais.

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Quelle époque bénie que furent ces années 90, début d' une véritable passion, vivier créatif intense, dont nous arrivons hélas à la fin, alors que le film X-Files a pu décevoir, dernier tour de piste des plus célèbres agents du FBI, et qu' Urgences s'est achevée, dernière grande série des années 90, non sans un inéluctable pincement au coeur pour toutes celles et tous ceux l' ayant suivie...

A suivre...